Alors que certaines zones tendues - notamment les métropoles françaises et leurs agglomérations - nécessitent de construire des logements neufs en nombre pour accueillir de nouveaux habitants, l'investissement immobilier locatif constitue un levier important pour y parvenir. Mais qui sont exactement ces investisseurs immobiliers et quelles sont leurs motivations ? Comment s'organisent t-ils et où décident t-ils d'investir ? Dans quel type de biens et pour quel coût ? Autant de questions auxquelles la nouvelle enquête sur l'investissement locatif du Crédit Foncier répond avec force détails.
Investir où les besoins de logements neufs sont nombreux... et profiter d'économies d'impôts
Alors que l'enquête du Crédit Foncier évoque "Trois France de l'investissement locatif", il apparait que la région Occitanie (27 %), et notamment ses métropoles Toulouse et Montpellier, constituent des spots privilégiés pour réaliser un investissement locatif gagnant dans de l'immobilier neuf. La faible vacance observée des logements leur confèrera une bonne rentabilité, sans véritable risque de perte de valeur intrinsèque. Mieux : les besoins en logements neufs étant très prégnants sur ces deux métropole, celles-ci ont été classées en dispositif B1 (pour Toulouse) et A (pour Montpellier) de la loi Pinel, qui accorde des réductions d'impôts pour ceux qui investissent dans l'immobilier neuf pour louer, sur 6, 9 voire 12 ans.
Cette donnée est à mettre en perspective avec la principale motivation qui ressort de la dernière enquête sur l'investissement locatif du Crédit Foncier : 71 % des investisseurs-bailleurs particuliers souhaitent réduire leur impôt.
Se constituer un patrimoine de qualité, sans apport financier initial
La deuxième motivation avancée par les investisseurs pour se lancer sur ce placement est de se constituer un patrimoine, pour 48 % des répondants interrogés par le Crédit Foncier. En s'inscrivant dans les dispositifs comme la loi Pinel, ces derniers peuvent disposer d'appartements neufs de qualité, qui respectent des normes en matière d'économies d'énergie, comme la RT 2012. Au-delà les investisseurs peuvent également trouver un équilibre unique - gage de qualité à long terme de son bien- dans des programmes immobiliers mixtes mêlant accession à la propriété et investissement, comme le propose Pierre Passion, La conjoncture actuelle leur permet par ailleurs de financer leur investissement sans aucun apport initial (66 % des répondants y a eu recours) et de lisser leur financement sur plus long terme : la durée de prêt moyen s'est allongée, pour atteindre en moyenne 20 ans et 10 mois.
L'investissement locatif reste attractif pour les acheteurs
Alors que le tarif médian des appartements neufs achetés pour les mettre en location s'est légèrement tassé - à 170 000 € en moyenne (- 3%) - la surface moyenne des biens (des deux pièces surtout) s'est de son côté accrue de 10 % en 5 ans, pour s'établir à 45 m2 de moyenne. Le marché de l'investissement immobilier locatif dans son ensemble pèse 15,5 % de tous les logements construits en France, un chiffre stable sur les dernières années.
Malgré les changements législatifs importants intervenus, comme la création de l'impôt sur la fortune immobilière, l'enquête du Crédit Foncier le souligne : 68 % des investisseurs privilégient toujours l'investissement locatif comme placement n°1, loin devant l'épargne sécurisée ou les marchés financiers.